Publié le 09 Octobre 2024
L'amiante, connu pour ses propriétés isolantes et sa résistance, a marqué l'industrie de la construction. Bien que son utilisation soit interdite en France depuis 1997, ses risques pour la santé humaine perdurent, nécessitant des mesures de sécurité rigoureuses. Cet article examine les responsabilités des bailleurs en matière d'amiante, ainsi que les démarches à entreprendre pour garantir la sécurité des occupants et des travailleurs.
Autrefois populaire pour son coût abordable et ses propriétés isolantes, l'amiante a été progressivement banni après que des études dans les années 1970 aient mis en lumière son potentiel cancérigène. Les fibres inhalées peuvent s'accumuler dans les poumons, causant des maladies graves des décennies après l'exposition.
Ainsi, le diagnostic amiante s'impose non seulement comme une obligation légale mais aussi comme une mesure préventive essentielle. Tous les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 1997 doivent être soumis à ce diagnostic.
Lors de la vente d'un bien
Les propriétaires désirant vendre un bien construit avant juillet 1997 doivent inclure un diagnostic amiante dans le dossier de diagnostic technique (DDT). Ce document protège le vendeur contre les vices cachés et informe l'acheteur des éventuels risques. Pour les immeubles collectifs, un dossier technique amiante (DTA) pour les parties communes est requis, applicable également aux bâtiments non résidentiels.
Pour la location
Les propriétaires d'appartements construits avant la date mentionnée doivent disposer d'un diagnostic amiante des parties privatives (DAPP) accessible aux locataires. Bien que ce diagnostic ne fasse pas partie du dossier de diagnostic technique du bail, il doit être disponible en permanence.
Avant d'entreprendre des travaux
Avant de réaliser des travaux dans un bâtiment ancien, un diagnostic amiante est indispensable pour assurer la sécurité des intervenants. Ce type de diagnostic va au-delà des vérifications visuelles des diagnostics de vente ou DAPP, car il implique des investigations approfondies. La présence d'amiante est souvent révélée dans ces circonstances, même si les diagnostics précédents étaient négatifs.
Si un diagnostic indique la présence d'amiante, les mesures varient selon l'état des matériaux et leur sollicitation. Cela peut inclure une évaluation régulière de leur état ou des travaux de désamiantage. Certaines situations peuvent nécessiter de rendre les matériaux inaccessibles.
La validité des diagnostics dépend de leur type (DAPP, DTA, avant vente, avant travaux). Les diagnostics antérieurs à 2013 doivent être renouvelés. Un diagnostic avant vente doit être réactualisé pour chaque transaction. Si un diagnostic est positif, l'évaluation de l'état de conservation doit être consultée, sauf pour les repérages avant travaux ou démolition.
Le coût du diagnostic varie selon la nature et la complexité du bien, ainsi que le type de mission. En règle générale, cette dépense incombe au propriétaire.
En conclusion, le diagnostic amiante est un aspect crucial de la gestion immobilière, combinant respect des réglementations et protection de la santé publique. Malgré l'interdiction de l'amiante, son impact continue de peser sur le secteur du bâtiment, requérant une vigilance constante des propriétaires et des professionnels. Une gestion proactive est impérative pour assurer la sécurité de tous.